Marie Audouin à Bellefontaine
Produits
Fromages de chèvres frais, enrobés, affinés ou de tommes. Viande de chevreaux et d’agneaux. Miel.
Historique
Acquisition en 2005 d’une ancienne ferme en Gaume. L’aventure débute en 2007 avec l’achat de quatre premiers moutons roux ardennais. Deux ans plus tard, le cantonnement de Virton du DNF, à la recherche d’éleveurs possédant des chèvres pour gérer des anciennes sablières, nous demande si nous serions intéressés d’acquérir des chèvres. Des chèvres oui, mais lesquelles ? L’expérience du cantonnement de Virton montrait qu’il fallait des animaux aptes à gérer des milieux naturels, sans complémentation, en restant dehors l’essentiel de l’année.
Peu de temps après, nous entendons parler de la Chèvre de Lorraine, pas encore reconnue comme race, mais chèvre locale et très menacée (à l’époque il en restait moins de 200). Commence alors un double apprentissage : éleveur de chèvres et gestionnaire de milieux naturels. Les deux troupeaux, roux ardennais et chèvres de Lorraine, grandissent progressivement. D’essais en erreurs, nous apprenons progressivement à combiner chèvres laitières et réserves naturelles. De mammites en parasites, des solutions parfois originales émergent, comme un troupeau conservatoire de boucs de Lorraine, important pour limiter la consanguinité de cette maintenant race, mais toujours à faible effectif. Les boucs ont le gros avantage de ne pas faire de mammites et de frotter frénétiquement tout ligneux de 2 à 5 m de haut qui offre une résistance suffisante à leurs cornes (video). La vente des chevreaux mâles pour la viande entraîne la nécessité de traire. Qui dit lait, dit fromage… De fil en aiguille, de machine à traire en fromagerie, ce sont maintenant entre 20 et 30 chèvres de Lorraine qui mettent bas pendant l’hiver pour six mois de lactation et de vente de fromages frais, enrobés, affinés ou de tommes. Puis suivent six mois en réserves naturelles où les chèvres restent les plus efficaces de tous les gestionnaires à 4 pattes pour éliminer les ligneux, consommant bouleaux verruqueux, aulnes glutineux, ronces, rumex… qui posent habituellement problème.
En 2016, dans le cadre du LIFE Herbages et de la mise au point des techniques de gestion des pelouses sur sable calcaire, trois poneys fjords sont venus prêter patte forte à l’équipe. Leur action est complémentaire aux chèvres et moutons tant au niveau pâturage que gestion du parasitisme. Ce sont ainsi une centaine d’animaux qui sont impliqués dans la gestion de réserves naturelles en Gaume.
Milieux gérés
Une trentaine d’hectares comprenant d’anciennes sablières, des pelouses calcaires, des pelouses sur sable calcaire, des bas marais alcalins, des roselières sèches, quelques prés maigres de fauche, des prairies pâturées extensivement pour la pie-grièche écorcheur et les chauves souris.
Contact
Marie AUDOUIN , 75 rue JC Hugo à 6730 Bellefontaine (Tintigny) – Tél : 063.58.38.03
Email : marieaudouin@yahoo.fr